La crise immobilière actuelle n’épargne personne, et les vendeurs sont particulièrement touchés. Les visites se font rares, et même lorsque des acheteurs potentiels se manifestent, un détail peut tout remettre en question. Parmi les éléments souvent pointés du doigt figurent la luminosité, le vis-à-vis, l’état du logement ou la disposition des pièces. Cependant, des facteurs inattendus peuvent également entraîner l’échec d’une transaction !
Consulter le sommaire
Le drame d’un propriétaire
Un propriétaire sur le point de vendre sa maison dans les Yvelines (78) pensait avoir trouvé l’acheteur parfait pour sa maison évaluée à 700 000 euros. Cependant, malgré l’intérêt initial de l’acheteur, celui-ci a finalement renoncé à l’achat. La raison ? Lors de la visite, le bruit émis par la pompe à chaleur du voisin s’est révélé insupportable pour l’acheteur. Cette situation a plongé le vendeur dans une série de difficultés, qui ont débuté en avril et persistent encore cinq mois plus tard.
Un coup dur
La situation est devenue particulièrement préoccupante pour le propriétaire, qui n’a toujours pas réussi à vendre sa maison. Pire encore, croyant qu’il trouverait rapidement un acheteur, il avait déjà entamé la recherche d’un nouveau logement dans le même département et signé un compromis pour l’achat d’un appartement. Cependant, pour éviter de contracter un crédit-relais, il a dû abandonner cette acquisition, remboursant ainsi les 10 % d’acompte versés au vendeur lors de la signature du compromis, soit plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Une mauvaise expérience
Le propriétaire a vécu cette histoire comme une véritable catastrophe financière, et il n’est malheureusement pas le seul à avoir fait face à de telles épreuves. Audrey Zermati, directrice stratégie d’Effy, spécialiste de la rénovation énergétique, témoigne que des histoires similaires se multiplient.
La législation relative au bruit est stricte. Selon un décret de 2006, aucune personne, chose ou animal ne peut produire plus de 50 décibels le jour (entre 7 heures et 22 heures) par rapport à un niveau de bruit résiduel (pompe à chaleur éteinte). Pourtant, le bruit émis par une pompe à chaleur varie entre 45 et 65 décibels, selon Engie.
Les pompes à chaleur peuvent avoir un impact significatif sur les transactions immobilières. Les acheteurs potentiels deviennent de plus en plus sensibles aux nuisances sonores et aux problèmes associés à ces appareils, ce qui peut rendre la vente d’une propriété extrêmement difficile, voire impossible. Les vendeurs immobiliers doivent donc être conscients de ces facteurs lorsqu’ils mettent leur bien sur le marché.