La lutte contre la précarité climatique est un combat difficile et sensible car il mêle, entre autres, les aspects écologiques, économiques, sociaux et sociétaux. Aujourd’hui focus sur l’isolation intérieure, indispensable dans chaque logement pour éviter les déperditions thermiques.
Ce qu’il faut savoir
- L’isolation d’un bâti concerne plus d’1 logement sur 10 en France
- Une bonne isolation permet de réduire significativement sa facture énergétique
- Il existe différents types d’isolants et différentes techniques de pose
- Le coût de l’isolation intérieure varie selon le type d’isolant et la surface à isoler
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Pourquoi refaire l’isolation intérieure de son habitation ?
En France, environ 37 millions de logements sont recensés, et on estime que 13 % d’entre eux nécessiteraient d’être thermiquement réhabilités, ce qui porte à environ 4,8 millions le nombre de foyers concernés. Une mauvaise isolation entraîne des déperditions thermiques et augmente ainsi la consommation énergétique. Un bon moyen de pallier à cela est d’investir dans l’isolation de son logement.
Comment procéder pour une isolation intérieure réussie ?
Plusieurs étapes sont à suivre pour être sûr(e) de poser une isolation intérieure efficace :
- Évaluer les besoins en isolation pour déterminer les murs, sols et plafonds concernés.
- Choisir l’isolant le plus adapté à ses besoins (performance thermique, acoustique, etc.).
- Faire appel à un professionnel qualifié pour établir un devis précis et réaliser les travaux.
Quels types d’isolants choisir ?
Il existe différents types d’isolants, chacun ayant ses propres caractéristiques :
- Les isolants minéraux comme la laine de verre ou la laine de roche ont une excellente performance thermique et sont peu coûteux. Toutefois, ils sont moins écologiques que d’autres isolants et peuvent irriter les voies respiratoires lors de la pose.
- Les isolants naturels tels que la laine de mouton, le liège ou la ouate de cellulose sont biodégradables, renouvelables et respectueux de l’environnement, mais leur prix est généralement plus élevé que celui des isolants minéraux.
- Les isolants synthétiques comme le polystyrène expansé ou extrudé sont légers et faciles à poser, mais leur bilan écologique est moins favorable.
Quelles techniques de pose adopter ?
Pour réussir l’isolation intérieure de son logement, il est essentiel de choisir la technique de pose la plus adaptée à ses besoins. Voici les méthodes les plus courantes :
- La pose entre ossature : fixée sur les murs ou les plafonds, elle permet une isolation continue sans pont thermique.
- Le collage en plein : souvent utilisé pour les plaques isolantes minces, cette méthode consiste à coller directement l’isolant au support.
- Le doublage par panneaux préfabriqués : composés d’un parement (placo, bois…) et d’une couche isolante, ces panneaux sont posés contre les murs ou les plafonds.
A quel prix refaire l’isolation intérieure de son habitation ?
Le coût de l’isolation intérieure dépend principalement du type d’isolant choisi et de la surface à couvrir, ainsi que des techniques et matériaux de finition.
En moyenne, pour isoler un mur, compte tenu de la fourniture et de la pose, on peut compter :
- Entre 20 et 30 €/m² HT pour une isolation avec des isolants minéraux.
- Entre 30 et 40 €/m² HT pour une isolation avec des isolants naturels.
- Entre 25 et 35 €/m² HT pour une isolation avec des isolants synthétiques.
Pour le sol, on peut compter entre 25 et 50 €/m² HT selon le matériau choisi, et pour le plafond, entre 20 et 60 €/m² HT selon l’épaisseur de l’isolation.
A ces prix s’ajoute la fourniture d’un pare-vapeur (5 €/m² en moyenne) permettant de protéger l’intérieur du logement de la condensation lors de l’utilisation des isolants naturels ou synthétiques.
Quelles sont les aides financières disponibles ?
Plusieurs dispositifs existent pour aider les ménages à financer leurs travaux d’isolation intérieure :
- Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : il permet de déduire de ses impôts 30 % du montant des dépenses engagées pour des travaux d’économie d’énergie réalisés dans sa résidence principale.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : il finance les travaux d’économie d’énergie sans intérêts à rembourser. La somme maximale empruntée est de 30 000 €.
- Les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) : elles peuvent couvrir jusqu’à 75 % du coût des travaux pour les ménages aux ressources modestes.
- La TVA réduite à 5,5 % : elle s’applique sur les travaux d’amélioration ou de rénovation énergétique des logements de plus de 2 ans.