Dans un marché immobilier de plus en plus exigeant, la performance énergétique d’un logement joue un rôle clé dans sa valeur et son attractivité. Un mauvais diagnostic de performance énergétique (DPE) peut freiner les acheteurs potentiels et réduire significativement le prix de vente. À l’inverse, un bon DPE constitue un véritable atout commercial et peut accélérer la transaction. Pour maximiser ses chances de vendre rapidement et au meilleur prix, il est essentiel d’engager certains travaux d’isolation stratégiques. Quels sont ceux à privilégier en priorité ?
Consulter le sommaire
Comprendre le DPE et son importance
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document obligatoire lors de la vente ou de la location d’un logement. Il fournit une estimation de la consommation énergétique du bien et de son impact environnemental, classant des logements de A (les plus performants) à G (les plus énergivores). Depuis les réformes de 2021, ce diagnostic est devenu opposable, ce qui signifie qu’un acheteur peut engager la responsabilité du vendeur en cas d’erreur.
Avec la hausse des prix de l’énergie et les nouvelles réglementations qui interdisent progressivement la location des logements classés F et G, le DPE joue un rôle central dans la valorisation d’un bien immobilier. Un mauvais DPE peut réduire considérablement la valeur d’un logement et compliquer sa vente.
Alors, quels sont les travaux d’isolation prioritaires à réaliser pour améliorer son DPE et revendre son bien à un meilleur prix ?
L’isolation thermique : la clé d’un meilleur DPE
L’un des principaux facteurs influençant la note du DPE est l’isolation thermique du logement. Une mauvaise isolation entraîne une déperdition de chaleur importante et une surconsommation d’énergie pour le chauffage.
Améliorer l’isolation des murs
Les murs représentent environ 25 % des pertes de chaleur dans une maison mal isolée. Si les matériaux utilisés à l’époque de la construction n’offrent pas une bonne performance thermique, le DPE en tiendra compte et attribuera une note plus basse. Deux solutions principales permettent d’améliorer l’isolation des murs :
- L’isolation thermique par l’intérieur (ITI) : moins coûteuse, elle consiste à poser des panneaux isolants sur les murs intérieurs, réduisant légèrement la surface habitable.
- L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) : plus efficace, elle consiste à envelopper le bâtiment d’une couche d’isolant, ce qui supprime les ponts thermiques, mais nécessite un budget plus élevé.
Dans les maisons anciennes, où l’isolation des murs est souvent inexistante, il est primordial de réaliser ce type de travaux pour améliorer le DPE.
Renforcer l’isolation des combles et de la toiture
La toiture est responsable d’approximativement 30 % des pertes de chaleur d’un logement. Une isolation défectueuse ou absente pénalise fortement la note du DPE. Les solutions les plus efficaces incluent :
- L’isolation des combles perdus : avec de la laine soufflée ou en rouleaux (laine de verre, laine de roche).
- L’isolation des combles aménageables : en posant des panneaux rigides sous la toiture.
Ces travaux sont généralement rentabilisés rapidement grâce aux économies d’énergie qu’ils génèrent.
Limiter les déperditions par le sol et le plafond
L’isolation du plancher bas permet d’éviter jusqu’à 10 % de pertes thermiques. Elle peut être réalisée en installant des panneaux isolants sous le plancher (si un vide sanitaire est accessible) ou en posant un isolant sur le sol existant.
De même, les plafonds doivent être isolés, notamment dans les appartements situés au dernier étage ou au-dessus d’un garage.
Valoriser son DPE avec des preuves et justificatifs
Une erreur courante consiste à réaliser des travaux sans conserver les justificatifs. Or, le diagnostiqueur ne peut pas deviner si des rénovations ont été faites, et si aucune preuve n’est apportée, il devra attribuer une valeur d’isolation par défaut, souvent défavorable.
Fournir des factures et attestations
Il est essentiel de conserver et présenter :
- Les factures d’achat et de pose des matériaux isolants.
- Les certifications des équipements installés.
- Les diagnostics ou études énergétiques avant et après travaux.
Ces éléments permettent au diagnostiqueur de prendre en compte les rénovations et d’attribuer une meilleure note au logement.
Montrer visuellement les améliorations
Lors du diagnostic, il est possible d’aider le technicien à observer certains éléments :
- En retirant une prise électrique pour exposer l’isolant dans un mur.
- En ouvrant les combles ou le vide sanitaire pour prouver l’isolation existante.
Plus le diagnostiqueur a accès aux preuves de rénovation, plus la note du DPE sera fiable et représentative des efforts réalisés.
Un bon DPE : un atout pour revendre au meilleur prix
Un DPE performant est un argument de vente incontournable. Les acheteurs sont de plus en plus sensibles à la performance énergétique d’un bien, non seulement pour limiter leurs factures, mais aussi pour éviter des travaux trop lourds après acquisition.
Avec les nouvelles réglementations, les logements classés F et G seront progressivement interdits à la location. Anticiper les travaux dès maintenant permet de :
- Vendre plus rapidement, car les biens notés sont plus attractifs.
- Éviter les négociations à la baisse, car un mauvais DPE justifie une décote importante.
- Profiter d’aides financières (MaPrimeRénov’, certificats d’économie d’énergie, TVA réduite) pour alléger le coût des rénovations.
En réalisant les bons travaux et en apportant les justificatifs nécessaires, il est possible d’améliorer considérablement la note du DPE et d’augmenter la valeur de son bien immobilier sur le marché.
